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L'HISTOIRE:
Un troquet (snack-bar américain) dans la nuit. Dick reçoit sa commande,
et fait du gringue à la serveuse (beurk). Hélas, une nouvelle crise
le secoue, et il éternue violemment, dégageant un ONI par sa narine
droite. La chose rebondit et s'écrase dans son assiette!
C'est un signe, Dick doit partir de toute urgence. Il fuit dans la nuit sur son scooter,
mais soudain, sur la route, une grappe de huit phares lui barre la routeÖ
ILS l'ont retrouvé !
Une bande de (mignons) petits aliens au look "Casper", qui s'empressent,
malgré sa résistance, de lui balancer un coup d'arme neurobiologique
et de le laisser étendu sur le bitume.
Heureusement, Mamie Maggie Mac Taggart et son équipe (sa fille, Prosper son
gendre et son petit-fils Taggs le surdoué) arrivent en hélicoptère
à la rescousse.
Une autre équipe arrive en jeep, juste un peu trop tard. Le général
(U.S.) Boulefixe, sa fille, son gendre Robert, et Jobard, le savant qui était
là quand les aliens ont enlevé (le professeur) Dick à l'observatoire.
Arrive "Mort Rugissante", l'hélico du Général, et
il emporte la jeep (accrochée à un filin), à la poursuite de
Maggie, vers le nord.
Au snack, c'est la journée. La serveuse Zelda raconte la nuit à sa
copine, pendant que le fiston (Randy, 10 ans) va aux toilettes. Juste au moment où
Zelda produit l'ONI qui a jailli de la narine droite de Dick, une troisième
équipe débarque, Sir Plump (le grand gros un peu bête) et Laurel
(le petit maigre et fûté). Ils veulent l'ONI. Plump sort une arme genre
désintégrateur de Monoprix, juste quand Randy revient des toilettes.
Laurel et Plump se prosternent -littéralement- aux pieds du garçon,
l'appelant "haut dignitaire". Randy se saisit du jouet, et comprend vite
le fonctionnement : un trou de deux mètres de diamètre dans la porteÖ
Laurel profite de l'effet de choc pour récupérer l'arme, et Plump pour
gober l'ONI (beurk). Ils fuient, traitant Randy "d'imposteur".
Les deux équipes en hélico arrivent près du Pôle Nord,
l'une après l'autre. Dick a des problèmes intestinaux, effet secondaire
de la sonde neurobiologique. Dick, Prosper et la fille pénètrent dans
une caverne (de glace?) et découvrent une soucoupe des mêmes aliens,
mais abandonnée depuis plusieurs millénaires (dans la glace autour
d'elle, Mammouths et Machairodus indiquent l'âge). Pendant que Dick libère
un mammouth par mégarde, les deux autres fouillent la soucoupe et trouvent
une photo de Dick, entouré de quatre aliens (mignons, j'insiste), tous avec
un grand sourire.
Taggs détecte des intrus, et l'équipe d'exploration revient, just in
time pour l'entrée en scène du Général, toujours dans
la jeep, toujours pendue au bout de son câble, sous l'hélico. Après
un poser d'assaut un peu rude, la jeep fonce. Mais trop tard, Maggie a déjà
décollé. Non sans avoir miné la soucoupe, de manière
à éviter que l'Armée ne puisse jouer avecÖ
Plus loin au sud, et plus près du sol, Plump et Laurel se débarrassent
d'un flic en voiture (avec plein de donuts).
L'hélico de Maggie se pose dans un coin discret, et Dick est hypnotisé
pour révéler son histoire: il a été enlevé par
les aliens!
Sous prétexte d'appareil à augmenter les performances sexuelles, les
aliens ont sélectionné un humain pour en faire une "bombe génétique"
afin de pouvoir répandre leurs gènes sur Terre. L'expérience
s'est bien passée. Très bien. Vraiment. Mais à vouloir trop
bien faireÖ les aliens ont équipé Dick d'un "outil" dépassant
leurs capacités (à eux) mais n'ont pas très bien évalué
sa taille. Ils se sont basés sur le leur, qui est -totalement- invisible-Ö
Pauvre "Dick". (Et pour ceux qui connaissent un peu d'argot anglais, son
nom prend toute sa signification).
Taggs fait remarquer que tout cela n'explique pas comment la photo de Dick a pu finir
dans une soucoupe congelée depuis des millénaires. Bon c'est l'heure
de faire dodo, et le garçon rejoint sa chambre. Pour se distraire, il joue,
et s'affuble d'une paire de lunettes noires. Avec ça, sa peau claire et ses
cheveux très courts, il ressemble àÖ mais, chut! |
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BILAN:
Un premier volume prometteur, mais l'artiste a été mal conseillé
et dirigé par son éditeur.
Il faudrait densifier les vignettes, soigner les décors, adapter le ton des
dialogues et choisir entre le style comico-crados et le réalisme tout simple. |
CRITIQUE:
Deuxième BD européenne de Barry Blair. Toujours pas assez démarquée
des comics américains. Donc, même si les personnages sont très
typés et bien dessinés, les décors sont très rudimentaires
et simplistes, le nombre de vignettes par page est presque toujours inférieur
aux standards.
Le ton des dialogues est inapproprié (la faute aux Éditions Paquet,
pas à Barry). L'ensemble est traité sur le mode comique (un peu crados)
alors que l'histoire est beaucoup plus solide qu'il n'y paraît. Une lecture
rapide et superficielle donne une impression de fouillis et de manque de consistance.
En fait, il faut réllement lire les dialogues et apporter de l'attention aux
situations, car l'histoire est nettement plus profonde que celle des comics de Barry
(comme l'est aussi celle de Sno). L'intention des Aliens est réellement d'envahir
génétiquement la Terre. Ça fait plusieurs millénaires
qu'ils y sont (ils semblent avoir un moyen de voyager dans le temps), et certains
doivent être présents sur Terre sous forme humaine, c'est pourquoi Randy
a été qualifié de "haut dignitaire".
On retrouve quelques clins d'oeil discrets aux sérials de série B,
au moins un personnage de Barry (Prof Jobard, qui apparaît dans DemonGate),
et peut-être le filc à Donuts qui rappelle les deux de Samurai. |